Laurence Le Souffaché, tête de liste Thiais pour tous aux municipales 2020 et actuellement conseillère municipale d’opposition, proposera au Conseil municipal du 24 juin 2019, l’adoption du vœux suivant ayant pour objectif l’interdiction de tous les pesticides de synthèse.
Animé par un collectif de citoyens, « Nous voulons des coquelicots » est l’appel lancé par le journaliste Fabrice Nicolino et le porte-parole de l’association Générations Futures, François Veillerette. Son objectif est de faire interdire, en France, l’usage des pesticides de synthèse.
Cet appel entre en résonance avec les alertes de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).
Ce « GIEC » de la biodiversité vient de publier le 6 mai dernier un rapport qui annonce de manière abrupte, « Qu’une seule espèce, l’Homme, menace la survie d’un million d’autres, soit une sur huit ».
Les causes sont multiples : déforestation, fragmentation des milieux, artificialisation des sols, surexploitation. S’y ajoute un usage excessif des pesticides dont les impacts sont de mieux en mieux documentés.
En France, les réseaux de surveillance du CNRS, du Muséum national d’Histoire naturelle et de nombreux réseaux associatifs, confirment chacun de leur côté, les atteintes à la biodiversité.
Les populations d’oiseaux des champs ont chuté d’un tiers en à peine 15 ans, tandis que les populations d’insectes – abeilles et autres – déclinent vertigineusement.
Pour les scientifiques, la généralisation des néonicotinoïdes en 2008, insecticides neurotoxiques très persistants, est en grande partie responsable de la disparition accélérée des insectes (et de celles et ceux qui s’en nourrissent).
Herbicides et insecticides sont également nocifs pour notre santé, à commencer par ceux qui les épandent.
Partout dans le monde, des mouvements citoyens invitent les pouvoirs publics à accélérer et amplifier leurs politiques de sauvegarde de l’environnement.
Soulignons quelques avancées significatives. Depuis le 1er janvier 2017, la loi Labbé (du nom du sénateur écologiste qui a porté cette Loi avec le soutien des citoyens français, synergie politique et citoyenne permettant seule, aujourd’hui d’obtenir un résultat) a interdit l’usage des produits phytosanitaires de synthèse pour l’État, les collectivités locales et les établissements publics sur les espaces verts, les forêts, les voiries et autres lieux accessibles au public. Depuis janvier 2019, les particuliers sont également soumis à cette interdiction.
A Thiais, la majorité a mis en place cette obligation par la force des choses.
Aujourd’hui, je propose de relayer l’appel de l’association « Nous voulons des coquelicots ». Il s’agit de recueillir 5 millions de soutiens sur deux ans afin de convaincre le Gouvernement de recourir à l’interdiction de tous les pesticides de synthèse. Depuis septembre 2018 le collectif a recueilli près d’un million de signatures.
Consciente des inquiétudes qu’expriment les citoyen(ne)s quant à l’avenir de l’environnement et aux graves conséquences de l’action humaine, j’invite le conseil municipal à poursuivre et amplifier les actions engagées. Via le Thiais Magazine, les thiaisine(ne)s seront incité(e)s à bannir l’usage des produits phytosanitaires de synthèse et à rapporter les pesticides en leur possession dans les déchetteries ou aux points de collecte prévus à cet effet à Thiais. Ils seront également invités à signer à leur tour l’appel de l’association « Nous voulons des coquelicots ».
Ceci exposé et après en avoir délibéré, je propose que le Conseil Municipal décide d’apporter tout son soutien à l’Appel de l’association « Nous voulons des coquelicots » qui a pour objectif l’interdiction de tous les pesticides de synthèse.