Occupation de la résidence des Baudemons

Attentifs à tout ce qui concerne notre ville, nous avons découvert dans la presse, comme tous les Thiaisiens, que des migrants s’étaient installés rue des Baudemons dans une résidence désaffectée de la ville de Paris, provoquant l’inquiétude du voisinage.
Les lieux n’étaient ni sécurisés ni gardiennés.
Le Maire de Thiais a demandé leur évacuation.
Afin de prendre des informations à la source, nous nous sommes rendus sur place et avons demandé à rencontrer l’association qui encadre le dispositif.
Nous avons été reçus mardi par Romain P., représentant de l’association United Migrants, qui nous a dit avoir envoyé un mail à la mairie de Thiais pour prendre contact avec elle, sans avoir à ce jour reçu de réponse. Ni le maire, ni ses conseillers ne se sont déplacés.
Nous avons trouvé un endroit calme, désormais sécure et propre (les nouveaux résidents ont tout nettoyé à leur arrivée), ne présentant aucun signe visible de vétusté ni de dégradation. Un système de protection nocturne a été mis en place pour que de nouveaux arrivants ne viennent pas s’installer. L’immeuble compte 80 chambres, soit près de 200 personnes en tout. Le dispositif est très encadré par l’association : un médecin de « Médecins du monde » vient à la résidence régulièrement.
Si le voisinage s’inquiète, aucune nuisance avérée n’a été constatée.
Les résidents sont originaires de l’Afrique de l’ouest et vivaient jusqu’ici dans des conditions extrêmement précaires. La plupart d’entre eux ont un travail de journalier et très peu de revenus. Il s’agit donc de leur permettre d’avoir un toit le temps de la trêve hivernale.
Si nous comprenons parfaitement que le voisinage ait d’abord été inquiet, nous avons constaté sur place de quoi les rassurer. Il nous a été dit que les riverains pouvaient venir à leur tour vérifier par eux-mêmes cette situation. Notre rôle est d’apaiser les inquiétudes légitimes en rétablissant le dialogue plutôt que de laisser prospérer des fausses rumeurs. La question est désormais entre les mains des différentes instances, mais le plus urgent est de permettre aux uns de passer l’hiver dans des conditions dignes et aux autres de retrouver la sérénité après s’être d’abord inquiétés.